Meta lance son dernier modèle d’intelligence artificielle : Llama 3.1

Meta présente le modèle d’IA Llama 3.1 en version open source

Meta, le géant technologique derrière Facebook, a fait un pas remarquable dans le monde de l’intelligence artificielle avec la publication de Llama 3.1. Ce nouveau modèle de langage, mis à disposition en tant que variante open source, promet non seulement de pouvoir rivaliser avec les meilleurs systèmes d’IA du monde, mais donne également un signal clair de la vision de Meta sur l’avenir du développement de l’IA.

Mark Zuckerberg, le charismatique CEO de Meta, qualifie avec enthousiasme Llama 3.1 de « coup d’éclat ». Et il y a effectivement de bonnes raisons à son enthousiasme. Avec un nombre impressionnant de 405 milliards de paramètres et une fenêtre contextuelle de 128.000 tokens, Llama 3.1 représente une avancée significative dans la technologie de l’IA. Il est non seulement capable de résumer de longs textes et de mener des conversations dans plusieurs langues, mais il peut également aider les programmeurs dans leur travail.

Ce qui rend Llama 3.1 particulièrement intéressant, c’est la décision de Meta de le publier en tant que modèle open source. Cela signifie que le code du programme peut être consulté et utilisé librement – un pas qui n’est pas passé inaperçu dans le monde de la tech. Des experts en IA comme Andrew Ng ont déjà salué cette décision comme un « merveilleux cadeau pour tous ».

Marc Zuckerberg voit dans cette approche l’avenir du développement de l’IA. Il compare le développement potentiel de Llama 3.1 à celui de Linux et espère qu’il deviendra un « standard industriel ». Sa vision est de faire naître tout un écosystème autour du modèle, dans lequel les développeurs et les entreprises pourront adapter et développer Llama 3.1 selon leurs propres besoins.

Mais pourquoi Meta fait-elle cadeau d’une technologie aussi avancée ? Zuckerberg argumente que les modèles open source sont « la meilleure chance pour le monde de tirer profit de cette technologie ». Il y voit non seulement des opportunités économiques, mais aussi la possibilité de promouvoir la sécurité et la transparence dans le développement de l’IA. De plus, l’IA n’étant pas sa principale source de revenus, cela permet à Meta d’être plus généreux avec sa technologie que peut-être d’autres entreprises.

Malgré l’enthousiasme, il y a bien sûr aussi des défis à relever. L’utilisation de Llama 3.1 nécessite une puissance de calcul considérable, ce qui signifie qu’elle n’est pas facilement accessible à l’utilisateur lambda. Meta recommande d’utiliser des services en nuage comme AWS, Databricks ou Google Cloud pour faire fonctionner le modèle efficacement.

Il est intéressant de noter que Llama 3.1 n’est pas « multimodal » – il ne peut pas traiter ou créer des vidéos, de l’audio ou des images. Au lieu de cela, il se concentre exclusivement sur la parole. Cela pourrait être considéré comme une limitation, mais cela permet aussi à Meta de se concentrer sur le raffinement et l’optimisation de cette capacité spécifique.

Meta a également pris en compte les aspects de sécurité. Des fonctions telles que « Prompt Guard » et d’autres filtres doivent permettre d’éviter que l’IA ne soit utilisée à des fins nuisibles. Zuckerberg souligne que la communauté est invitée à développer et à améliorer ces outils de sécurité.

La publication de Llama 3.1 est plus qu’une simple introduction d’un nouveau modèle d’IA. C’est une déclaration de Meta sur sa vision de l’avenir du développement de l’IA – un avenir basé sur l’ouverture, la collaboration et l’innovation partagée. Il reste à voir si cette vision deviendra réalité et si Llama 3.1 deviendra effectivement un standard industriel. Mais une chose est sûre : avec cette étape, Meta a placé la barre bien plus haut en matière de transparence et d’accessibilité dans le monde de l’IA.